C’est le week-end et il est bien pluvieux,
Ce n’est pas grave !
C’est l’occasion idéale pour prendre le temps…
Prendre le temps, si l’envie y est, de s’intéresser !
A quoi ?
A l’oignon de Saint Turjan.
Oui, oui, oui…
Le saviez-vous : l’oignon de Saint Turjan se nomme aussi le « rosé des sables » !
Originaire de notre île nous sommes heureux de le voir réapparaitre chez nous comme ailleurs.
Aimant les terrains sablonneux, entre dunes et marais salants, il est reconnaissable grâce à sa robe rosée.
Il est aujourd’hui rare de le trouver à l’état sauvage cependant si vous êtes observateur (et un peu connaisseur) vous avez quelques chances de le trouver dans les dunes, ici et là.
Une petite cueillette (respectueuse et surtout raisonnable) au retour de plage qui vous permettra de relever vos salades et plats estivaux !
Doux au palais (« qui n’emporte pas la goule ») il peut tout à fait se manger cru, se marie à merveille à la tomate ou encore à une bonne poêlée de haricots.
Un vrai délice !
C’est au 19ème siècle que la culture de l’oignon de Saint Turjan bat son plein.
Effectivement, à cette époque on vit en presque autarcie sur Oléron et il faut bien se nourrir.
Le climat propice à la culture de cette plante potagère lui donne un bel avenir.
Nos aïeux cultivent et vendent le rosé des sables sur l’île.
L’exportant même sur le continent, « su la grand-terre » comme il fut dit : à La Rochelle, à Nantes, ou encore à Bordeaux.
Quatre à cinq mille tonnes d’oignons étaient ainsi vendues !
Quelques patrons de bateaux Saint Trojanais le « commercialisaient » également au détail dans les villages des rives bordant l’actuelle Gironde.
Mais c’est sans compter le développement d’autres cultures qui vont petit à petit lui voler la vedette à tel point qu’il est mis aux oubliettes et disparaît presque complètement !
C’est grâce à l’ Association de l’oignon de Saint Turjan, et à des réseaux associatifs tels que Kokopelli, qu’il retrouve désormais une place dans nos assiettes participant dans un même temps à la préservation de la biodiversité cultivée.