Mythe, légende ou réalité ?
L’île d’Oléron aurait un passif de piraterie.
Vous connaissez la bière des Naufrageurs ?
Une bière locale brassée sur la commune de Saint Georges d’Oléron et qui, par son appellation, fait écho au passé de bandits de nos chers ancêtres Oléronais ?
Non ?!
Vraiment ?
Alors nous allons vous conter l’histoire.
Elle commence ainsi…
Nous sommes une nuit noire…
Une nuit noire sur les eaux agitées de l’Atlantique, brassés par le vent qui souffle Noroît et les vagues incessantes s’écrasant sur la carcasse d’un navire tanguant tel un fétu de paille,
Les matelots épuisés par la tempête aperçoivent soudain une lueur qui danse au loin dans l’épais brouillard…
« Un navire ! » s’écrie le mousse,
« C’est la Terre » lance un autre,
Et,
Guidé par la lumière chaude et rassurante ils approchent du rivage,
Un rivage tourmenté qui déchire et abîme leur bateau dans un fracas de mâts et de voiles !
Vous l’avez deviné, ils se sont échoués…
Sur le rivage un âne, fanal autour du cou, continu d’avancer inlassablement pendant que les pirates pillent le ventre ouvert du navire échoué.
Voilà l’histoire !
Nos bougres d’ Oléronais rusés accrochaient, à l’aide de sacs et de cordes, des petites lanternes au cou de leurs ânes : un fanal.
Créant ainsi l’illusion d’une balise ou d’un autre vaisseau pour les navigateurs imprudents .
Ceux- ci se croyant encore à bonne distance du rivage s’approchaient dangereusement des côtes et finissaient par s’échouer.
Alors les hommes à terre pillaient les cargaisons et tuaient les éventuels passagers survivants.
Mais rassurez vous…
Aucun document historique n’atteste de ces faits, on ne trouve aucune trace écrite de ces dits « naufrageurs »…
Il semblerait même, qu’au contraire, les habitants de l’île portaient secours aux rescapés échoués « par charité chrétienne et par solidarité entre gens de la mer » !
Alors, pirates ?